La cérémonie officielle de sortie de la 4e promotion de l’Ecole Nationale de la Garde de Sécurité Pénitentiaire (ENGSP) a eu lieu, ce mardi 03 septembre 2019 à Ouagadougou, sous le thème : « Formation professionnelle du personnel de la Garde de Sécurité Pénitentiaire, et défis sécuritaires ». Au total, 327 élèves ont été jugés aptes à recevoir leurs épaulettes. C’est le plus gros effectif jamais enregistré en termes de promotions à l’ENGSP.
Ils sont répartis comme suit : 05 Inspecteurs GSP, issus du concours professionnel ; 20 Contrôleurs, issus du concours professionnel ; 20 Contrôleurs, issus du concours direct ; et 282 Assistants issus du concours direct. On enregistre également au niveau du cycle des Assistants, 02 élèves ajournés, 01 exclu et malheureusement 01 décès.
Une cérémonie de remise des attestations en coupe-couture à six (06) détenus s’est déroulée le mardi 20 août 2019 à la Maison d’Arrêt et de Correction de Kaya (MAC-Kaya).
En rappel, à l’issue de la remise officielle des clés de l’atelier de couture de la MAC-Kaya, le 24 septembre 2018, par l’Aumônerie catholique grâce à l’appui de ses partenaires comme l’Association Espagnole MANOS UNIDAS, un soutien en numéraire avait été offert pour la formation de détenus. C’est ainsi que, les responsables de la MAC-Kaya avec en tête son Directeur, l’Inspecteur de Sécurité Pénitentiaire Abdoulaye THIOMBIANO, ont entrepris des démarches pour la formation initiale en coupe-couture de six (06) détenus condamnés. Cette formation a été dispensée par un tailleur professionnel, le responsable de ZACKISS-COUTURE de Kaya, en deux (02) sessions de deux (02) mois et sanctionnée par des attestations aux impétrants.
A l’occasion de la commémoration du 35 ème anniversaire de la Garde de Sécurité Pénitentiaire, je voudrais d’entrée de jeu, traduire ma reconnaissance à tous ces devanciers qui ont donné de leur énergie pour que la Garde de Sécurité Pénitentiaire traverse tout ce temps et se tenir fièrement aux côtés des autres institutions républicaines. A nos collègues disparus, c’est le lieu de leur rendre à nouveau hommage. Puisse Dieu, dans son infinie miséricorde, les accueillir dans son royaume.
Ce 35 ème anniversaire de la Garde de sécurité pénitentiaire que nous commémorons, loin des réjouissances qu’il pourrait justifier, nous oblige à un devoir de mémoire. Comment entrevoir sereinement l’avenir sans jeter ce regard rétrospectif ? En effet, le 17 août 1984, il plaisait aux autorités de l’époque de mettre en place une « unité spécialisée » pour veiller au bon fonctionnement des établissements pénitentiaires au Burkina Faso. 35 ans après, que pourrait-on en tirer comme bilan ?
En prélude à la conférence pénitentiaire internationale prévue pour se tenir au Burkina Faso en juin 2014, le Ministère de la justice à travers la Direction générale de la Garde de sécurité pénitentiaire a initié un atelier national sur la sécurité, la surpopulation carcérale et la réinsertion sociale des détenus au Burkina Faso. Cet atelier qui s’est tenu à Ouagadougou les 27 et 28 mai 2013 au Centre national cardinal Paul ZOUNGRANA, a connu la participation de tous les acteurs nationaux intervenant dans la chaîne de justice pénale.
Placée sous la présidence de Monsieur Dramane YAMEOGO, ministre de la Justice, garde des Sceaux, représentant le Premier ministre, la cérémonie d’ouverture a connu la présence de nombreuses autorités politiques, judiciaires, administratives, militaires et paramilitaires. L’éclat de la cérémonie a été rehaussé par la présence de l’édile de la ville de Ouagadougou, Marin Casimir ILBOUDO. Après le mot de bienvenue de ce dernier, l’Inspecteur de sécurité pénitentiaire, Adama ROUAMBA, Directeur général de la Garde de sécurité pénitentiaire, Président du Comité d’organisation , dans son allocution a évoqué les problèmes d’insécurité dans les prisons, de surpopulation carcérale et d’inefficacité des actions de réinsertion sociale des détenus ; toutes choses qui ont justifié la tenue de cette rencontre technique.
Le Garde des Sceaux quant à lui, n’a pas manqué de saluer dans son intervention les efforts entrepris par le Burkina Faso pour une meilleure humanisation des conditions carcérales, progrès liés entre autres au renforcement des capacités des Agents de la Garde de sécurité pénitentiaire.
Monsieur
Dramane YAMEOGO a pour finir reconnu la nécessité de poursuivre les efforts
pour venir à bout des insuffisances en matière pénitentiaire constatées ça et
là.
Les deux jours de conclave ont permis aux participants d’échanger sur trois thématiques à savoir le « le cadre juridique et la surpopulation carcérale au Burkina Faso », « la sécurité dans les établissements pénitentiaires au Burkina Faso : cas des violences sexuelles et le genre » et « la réinsertion sociale des détenus au Burkina Faso : rôle de l’Etat et de la société civile ».
A
l’issue des communications, des travaux de groupe et des débats en plénière,
des recommandations fortes ont été prises.
Il
s’agit :
de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une
stratégie nationale de réinsertion sociale des détenus et d’humanisation des
conditions de détention ;
du renforcement des capacités des acteurs de la
chaîne de justice pénale ;
de l’institutionnalisation d’une
architecture-type pour les établissements pénitentiaires ;
de la tenue régulière des assises criminelles.
Après
la lecture du rapport final, le Secrétaire général a, au nom de Monsieur le
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, mis fin aux travaux de l’atelier sur
la sécurité, la surpopulation carcérale et la réinsertion sociale des détenus
au Burkina Faso.
Le lundi 17 juin 2013, le premier ministre chef du
gouvernement, Beyon Luc Adolphe TIAO, a effectué une visite au Centre
pénitentiaire agricole de Baporo (CPAB), dans la commune de Zawara (province du Sanguié) , il était accompagné
du ministre de l’action sociale et de la solidarité nationale. Le déplacement du chef du gouvernement avait
pour objectif de s’enquérir des conditions de travail du personnel et de
détention des Pensionnaires du centre. Au centre de Baporo, le premier ministre
a été accueilli par le ministre de la justice garde des sceaux avec à ses cotés le gouverneur de la région du centre ouest et
le directeur général de la garde de sécurité pénitentiaire. Les honneurs
militaires lui ont été rendus par une section de la garde de sécurité
pénitentiaire.
Après son mot
de bienvenue, le régisseur du CPAB, l’inspecteur de sécurité pénitentiaire,
Abdoulaye KEBRE, a fait la présentation de son établissement. Selon lui, le
CPAB créé en 1986, est une prison en milieu ouvert qui couvre une superficie de
100 hectares. Ce centre reçoit des détenus ayant purgé une partie (la moitié)
de leur peine en milieu fermé, et « dont le comportement a été jugé bon et
ayant exprimé le désir de l’intégrer ». Le centre héberge 38 détenus sur
une capacité d’accueil de 80. « Une trentaine de Garde de sécurité
pénitentiaire, tous grades confondus, travaillent à son opérationnalité. Ils
assurent la sécurité et l’encadrement des prisonniers. Il dispose également
d’un personnel soignant, en l’occurrence un infirmier qui s’occupe du suivi sanitaire
des détenus et du personnel », a-t-il ajouté. Les objectifs assignés au
CAPB sont entre autres, de former les prisonniers bénéficiant du régime de
semi-liberté en agriculture, en élevage et en artisanat, de les alphabétiser,
contribuer à la réduction de la surpopulation carcérale. Le régisseur de
l’établissement pénitentiaire a soutenu que dans le cadre de l’humanisation des
prisons du Burkina Faso, d’importants efforts sont consentis par l’Etat pour
améliorer le quotidien des détenus notamment « la hausse substantielle de
l’enveloppe budgétaire allouée annuellement à leur entretien ». Par
ailleurs, l’inspecteur KEBRE, a égrené quelques préoccupations du centre. Il
s’agit, parmi tant d’autres, de l’irrégularité des décaissements de sa dotation
du budget national, l’inadaptation des procédures budgétaires, la vétusté des
équipements et des infrastructures, de son exploitation en deçà de ses
capacités réelles du fait de contraintes climatiques. Pour ce faire, il a
formulé des doléances en vue de permettre au CPAB d’exploiter ses potentialités
réelles à savoir la réhabilitation du système d’irrigation, la réfection des
locaux de détention et des enclos, la construction de logements pour le
personnel, et de magasins adaptés. Le régisseur du centre a aussi suggéré
l’acquisition de matériels roulants, d’équipements agricoles et d’élevage.
Comme perspectives, pour la présente campagne agricole, l’établissement
pénitentiaire expérimente la culture du riz. « Il est prévu pour cette
campagne, l’aménagement de 85 hectares pour la culture du riz avec une récolte
prévisionnelle estimée à 255 tonnes ».
Quant
au Premier ministre, il a déclaré que la création du CPAB relève des
« initiatives majeures » de la Révolution. En outre, il a affirmé que
les détenus sont des êtres humains qui ont des droits. « C’est vrai que
dans leur vie, ils ont commis des fautes souvent très graves mais la société
doit, d’une manière ou d’une autre, chercher à les récupérer et à les réinsérer
dans le tissu social après qu’ils ont purgé leur peine. Le travail est la seule
voie par laquelle l’homme se valorise. En offrant cette possibilité aux détenus,
cela contribue à leur valorisation », a noté Mr. TIAO. C’est la
raison pour laquelle, il a appelé à « humaniser » les maisons
d’arrêt. Le chef du gouvernement a souligné que la création du centre
pénitentiaire s’inscrit dans cet esprit. Après avoir salué les différentes
initiatives menées au CPAB, il a promis d’étudier au niveau du gouvernement,
les possibilités d’apporter à l’établissement les moyens nécessaires à son
fonctionnement. De même, il a prodigué ses encouragements aux membres de la
Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) en affirmant que le souci du gouvernement
est d’améliorer leurs conditions de travail. « Vous ne devriez pas vous
sentir prisonniers », leur a-t-il lancé. Mr. TIAO a indiqué que le
gouvernement va réfléchir à la possibilité de former les pensionnaires à
certaines techniques d’élevage, en évoluant vers l’embouche afin d’avoir une
plus grande rentabilité.
Boubié TAGNAN
Chef de service du protocole, de la
communication et des relations extérieures/DGGSP
A
l’occasion des journées portes ouvertes sur la justice édition 2013 tenues
les 3 et 4 mai dans la région de l’est
sous le thème « le rôle de la
justice dans la lutte contre le grandbanditisme
», le ministre de la justice garde des sceaux Dramane YAMEOGO et sa délégation ont visité la maison d’arrêt et
correction de Fada. Beaucoup de grands bandits purgent leur peine dans cette
prison qui a besoin de soutien en ressources humaines, logistiques et matériels .Le garde des sceaux s’est
adressé à la population carcérale de la
MAC Fada en ses termes : « le ministère de la justice depuis
2006 a initié ses journées portes ouvertes pour se rapprocher davantage des justiciables
afin de prendre en compte leur préoccupation pour une justice plus juste et
équitable. C’est pourquoi, le thème de cette 7ème édition qui est
« le rôle de la justice dans la lutte contre le grand banditisme »
nous amène à dire que dans un état de droit on n’acceptera pas que pendant que
des honnêtes citoyens se battent à la recherche de leur pitance quotidienne,
d’autres les en dépossèdent bon gré mal gré. Sachez que toutes les personnes
qui vont s’adonner à ces pratiques seront démasquées par les forces de défenses
et de sécurité et conduites devant les instances juridictionnelles compétentes
pour que la loi soit dite et appliquée avec rigueur. Pour les prévenus qui sont
en attente de jugement ,tout est mis en œuvre pour que vos dossiers connaissent
un dénouement rapide .A l’issue du jugement si vous êtes acquitté, vous
devez vous comportez de manière à ne plus vous retrouver opposé aux lois en
vigueurs dans notre pays et partout ailleurs dans le monde .Si vous êtes
condamné, purgez votre peine dans la
légalité et la discipline pour qu’à votre sortie de prison, vous puissiez vous réinsérer
au sein des citoyens burkinabés pour participer au développement du
pays ».
Avant de prendre congé, DramaneYAMEOGO a
laissé un mot dans la main courante du poste de police de la MAC Fada dont en
voici le contenu « A l’occasion des journées portes ouvertes du
ministère de la justice, garde des sceaux édition 2013, j’ai eu l’honneur de rendre visite au
personnel de la GSP de la MAC de Fada N’Gourma et à la population carcérale. Je
voudrais saisir l’opportunité pour présenter au personnel de la MAC, mes vives
félicitations pour leur sérieux dans le travail. A la population carcérale, je
souhaite qu’elle trouve ici à la MAC, l’occasion de se réinsérer socialement
dans la grande communauté du Burkina Faso afin de contribuer au développement
de notre beau pays le Burkina Faso.