Du 11 au 16 novembre 2019, une équipe de la Direction de la Production pénitentiaire et de la Formation professionnelle (DPPFP) a effectué la visite des sites de production des Maisons d’arrêt et de Correction de Bobo-Dioulasso, Banfora, Orodara et du Centre Pénitentiaire Agricole de Baporo.
L’équipe était composée de l’Inspecteur Divisionnaire Xavier BATIOBO, Directeur de la Production pénitentiaire et de la Formation professionnelle ; l’Inspecteur Issa THANOU, chef de division des unités de production et de la formation professionnelle ; l’Assistant Yacouba NACANABO DIALLO, membre de la Division de la Communication et des relations publiques et l’Assistant Pierre YAMEOGO, conducteur.

Poules pondeuses à Baporo

Cette visite s’inscrit dans le cadre du Plan de Travail Annuel (PTA) de la DPPFP qui consiste à la coordination, le contrôle et le suivi de l’ensemble des activités de production des établissements pénitentiaires. L’Inspecteur BATIOBO a relevé que les activités de production ont pour finalité l’atteinte d’une sécurité alimentaire des détenus mais aussi les préparer à un retour réussi dans la société à travers la formation professionnelle. Et d’ajouter : « Les objectifs poursuivis par ces visites sont entre autres d’identifier les difficultés des sites de production ; s’entretenir avec les acteurs de production de chaque établissement pénitentiaire sur la nouvelle vision de la production pénitentiaire ; apporter des conseils aux acteurs pour booster la production ; et vérifier la tenue des registres de production. »

Moutons à Bobo-Dioulasso

Il y avait sur le terrain, des encadreurs et surveillants engagés dans la formation des détenus dans les domaines agricole, maraichère, animale mais aussi dans les ateliers de transformation. On note comme activités le jardinage, l’agriculture, la production de bananerais, l’élevage de porcs, de la volaille, l’embouche des bovins, des caprins, et également des ateliers de menuiserie bois, soudure, savonnerie entre autres.

Vue des bœufs à Orodara

Les détenus quant à eux, sont essentiellement des condamnés purgeant une peine d’emprisonnement ferme et présentant des gages sérieux de réinsertion sociale, comme le stipule l’article 181 de la loi 010-2017/AN du 10 avril 2017, portant régime pénitentiaire au Burkina Faso. Cependant, il faut mentionner qu’à l’article 183 de la même loi, il est dit que « le prévenu, l’accusé et l’inculpé peuvent, avec l’autorisation du magistrat compétent, demander qu’il leur soit proposé du travail. »

Les établissements pénitentiaires bénéficient souvent de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. Cependant, d’un établissement à l’autre, il existe des difficultés qui sont entre autres l’insuffisance de matériels de production et d’encadrement des détenus, l’insuffisance d’intrants agricoles et aliments pour bétails, le manque de moyen de transport, le manque d’eau, l’inadaptation des semences au sol, et les aléas climatiques.

Champ pénal à Banfora

Selon l’article 16 de l’arrêté portant comité de gestion de la production dans les établissements pénitentiaires du 19 octobre 2018, les fruits de la production sont répartis comme suit : « les 2/3 de la production sont destinés à la consommation des détenus ; le 1/3 est destiné à la commercialisation. En cas d’excès pour la part réservée à la consommation, le surplus pourrait être redéployé au profit des établissements pénitentiaires déficitaires ou être vendu. »

Vue des récoltes à Baporo
Retenus en pleine activité de maraîchère-culture

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